Comment retenir les jeunes diplômés ultramarins dans nos territoires ? Y-a-t-il un avenir pour ces jeunes actifs « au péi » ? Et comment les inciter à y revenir pour développer leur île ? Comment faire pour permettre aux jeunes ultramarins de pouvoir rentrer et être près de leur famille ? Quel impact y-a-t-il sur la communauté catholique avec le départ de ces jeunes ?

Réunionnais, Martiniquais, Guadeloupéens, Calédoniens, Polynésiens… chaque année, des milliers de jeunes font le choix d’aller étudier dans l’hexagone ou à l’étranger. Mais les études terminées, le retour "au péi" n’est pas automatique. Cette semaine, Tous Frères consacre son émission aux jeunes, et plus précisément à la jeunesse ultramarine avec le verbe rentrer. Pour démarrer l’émission, Luciano a choisi de nous raconter l’histoire de Néhémie et de son retour à Jérusalem. Néhémie attristé par la grande détresse de son peuple, rentre dans son pays pour reconstruire les remparts de Jérusalem et repeupler la ville. Grâce à sa détermination et malgré la désapprobation des chefs des provinces voisines, Néhémie va redonner à Jérusalem sa puissance d’antan. 

Nous irons ensuite en Guadeloupe, suivre Yann Ceranton, le fondateur de l’association "Alé Vini en Guadeloupe". Depuis 2009, l’association accompagne les candidats au retour en Guadeloupe : "souvent les personnes qui sont parties dans l'Hexagone, ils sont partis, ça fait 20 ans, ils ne savent pas où sont les bailleurs sociaux, où est-ce que ça bouge, parfois on veut avoir des informations sur les sorties, comment on fait pour inscrire ses enfants à l'école… " Pour Yann Ceranton, rentrer en Guadeloupe et y travailler est possible à condition de s’y préparer. En connexion depuis la Martinique, le père Benjamin François-Haugrin, curé de la paroisse de Rivière-Salée. Le portrait de Tous Frères est consacré à un jeune prêtre polynésien Tareva Taiti, le vicaire de la paroisse Sainte-Thérèse de Taunoa. Il est parti étudier au séminaire d’Orléans et découvre une autre façon de vivre la foi : "on passe d’une foi très émotive en Polynésie, à une foi plus intime dans l’hexagone". Pendant 4 ans, Tareva Taiti se forme à Orleans avant d’être ordonné en octobre 2023 en Polynésie. De retour au fenua, père Tareva Taiti a vite retrouvé ses habitudes mais il est revenu enrichi également de son expérience pastorale dans l’hexagone : "ce retour du lien à la nature, je l’ai découvert en France et je me suis dit en Polynésie, on ne la valorise pas assez". La chronique de la semaine est consacrée à ceux qui décident de retourner aux sources de leur foi. Que l’on soit chrétien, musulman ou encore hindou, retourner dans ces lieux permet de continuer à nourrir notre foi.